La campagne est tranquille, le temps semble arrêté,
Le ciel qui s'embrase rougit l'eau de l'étang
Où saignent silencieuses vaguelettes ondulant ;
Va et vient régulier par la lune éclairé.
Les ombres de la nuit s'allongent maintenant…
Spectres vêtus de noir, qui m'effrayaient enfant,
Cachés au fond de moi, ils surgissent encore,
Au détour d'un chemin quand la campagne dort.
Les montagnes couvertes de leur obscur linceul
Portent le deuil du jour, entre le ciel et l'eau ;
Un univers serein que sublime le Beau,
Qui me trouble parfois quand le soir je suis seule.
Silencieuse, recueillie devant tant de beauté
Mon regard lentement s'éloigne vers l'horizon
Où le soleil essaie de rester accroché
En laissant sur ma peau de délicieux frissons.
Qu'ils sont doux ces instants tout emplis de silence
Mon cœur ourlé d'amour s'unit à l'infini…
Un battement de cils efface les souffrances
Et inonde les âmes : nouveau souffle de vie !
Rien n'est plus pur instant qu'un coucher de soleil
Quand le regard perdu, chaviré s'émerveille,
Que le petit enfant sent partir les frayeurs
Qui habitaient encore, les tréfonds de son cœur.
Sur les âmes se pose la douceur de la nuit ;
D'un souffle elle rassure et charme les rêveurs
En suspendant le temps, petit morceau de vie,
Puis parfumant leur couche aux senteurs du bonheur.
CarolineLe ciel qui s'embrase rougit l'eau de l'étang
Où saignent silencieuses vaguelettes ondulant ;
Va et vient régulier par la lune éclairé.
Les ombres de la nuit s'allongent maintenant…
Spectres vêtus de noir, qui m'effrayaient enfant,
Cachés au fond de moi, ils surgissent encore,
Au détour d'un chemin quand la campagne dort.
Les montagnes couvertes de leur obscur linceul
Portent le deuil du jour, entre le ciel et l'eau ;
Un univers serein que sublime le Beau,
Qui me trouble parfois quand le soir je suis seule.
Silencieuse, recueillie devant tant de beauté
Mon regard lentement s'éloigne vers l'horizon
Où le soleil essaie de rester accroché
En laissant sur ma peau de délicieux frissons.
Qu'ils sont doux ces instants tout emplis de silence
Mon cœur ourlé d'amour s'unit à l'infini…
Un battement de cils efface les souffrances
Et inonde les âmes : nouveau souffle de vie !
Rien n'est plus pur instant qu'un coucher de soleil
Quand le regard perdu, chaviré s'émerveille,
Que le petit enfant sent partir les frayeurs
Qui habitaient encore, les tréfonds de son cœur.
Sur les âmes se pose la douceur de la nuit ;
D'un souffle elle rassure et charme les rêveurs
En suspendant le temps, petit morceau de vie,
Puis parfumant leur couche aux senteurs du bonheur.